Démocratie locale à Séné : des élus à temps partiel ?
Un récent épisode survenu à Séné nous interpelle quant à la conception de la démocratie locale qu'ont certains élus de la majorité. En effet, trois élues (dont une adjointe) ont reproché à l'un de nos adhérents d’avoir interpellé, mi-février et lors d'une réunion associative de quartier, les deux élus de la mairie présents. Certes, ces derniers étaient là en tant qu'habitants et ils ne portaient nullement l’écharpe tricolore. Pourtant, le sujet abordé était crucial : les problèmes de vitesse des voitures sur la voie publique et le compte-rendu d’une réunion avec la maire de Séné. Cet habitant a profité de la présence des deux élus pour les interroger sur les actions promises par la municipalité, s'étonnant de ne rien voir bouger depuis des mois. L’un des élus présents lui a répondu avec les éléments demandés. Un dialogue serein et constructif.
Pourquoi cette intervention d'un simple citoyen dérange-t-elle autant ? Pourquoi lui a-t-elle été vertement reprochée ? Pourquoi avoir été jusqu’à évoquer un « manque de respect » (sic) ? Faut-il rappeler que les élus sont engagés pour représenter les citoyens et répondre à leurs préoccupations, qu'importe le cadre ? Un élu ne devrait-il répondre aux habitants de sa commune que dans des circonstances précises et restreintes ? Un élu le serait-il seulement à temps partiel ? A quoi cela sert-il d’aborder des sujets spécifiques impliquant des propos et décisions d’élus si ceux qui peuvent apporter des précisions estiment, de façon arbitraire, qu’à cet instant précis ils ne sont plus élus mais simples habitants ? Où est la proximité tant mise en avant par ces mêmes élus ? “Paroles, paroles, paroles”, chanterait Dalida !
La démocratie et le dialogue ne s’arrêtent pas aux portes des conseils municipaux ! Tout cela vit à travers les échanges, les débats et la prise en compte des problèmes concrets des habitants. Remettre en cause la liberté d'expression d'un citoyen, c'est fragiliser la voix de la population que ces élus représentent. Ou alors, l’interpellation dérangeait…
Il est essentiel que le débat démocratique reste ouvert et que chacun puisse participer aux discussions qui concernent l'intérêt général, sans entrave ni intimidation. Loin d’être un privilège, l’engagement politique et le mandat d’élu sont des responsabilités qui ne sauraient être contraintes à des horaires limités. Un élu l’est à 100% ou il ne l’est pas. Il en va de la dignité de la fonction et du respect dû aux électeurs !
En mars 2026, avec Ensemble pour Séné, les Sinagots auront l'opportunité de choisir des élus pleinement engagés et qui répondront aux administrés en toute transparence… et en respectant les avis de chacun !